Deuxième volet de notre dossier noir des applications mobiles de collectivités. Nous abordons ici l’ensemble des annonces, promesses et idées reçues autour des applications mobiles.
Ce dossier est divisé en 5 articles :
Partie 2 – Les promesses
« Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. »
Henri Queuille
Cela commence par une rencontre. Dans un salon, dans une réunion publique, ou dans un colloque sur les nouvelles technologies. Cela se poursuit par une discussion agréable, convenue, à base de termes comme « innovation », « smart ». Et parsemée de quelques arguments qui font mouche. Toujours.
La suite, on la connaît. Un projet porté au plus haut, prioritaire. Parfois sans regard sur le budget.
Parcourons donc ces arguments !
La navigation mobile majoritaire
C’est le premier argument. La base. Il est simple et imparable :
61 % des internautes se connectent à internet depuis un smartphone (source, 2018)
C’est une vérité, et tous les webmestres de sites de collectivité peuvent l’observer dans leurs statistiques de visites. L’utilisation du smartphone est aujourd’hui majoritaire pour accéder à internet.
Paradoxalement, l’utilisation de la tablette reste très minoritaire (de l’ordre de 5 %).
L’utilisation des applications mobiles majoritaire sur smartphone
C’est le second argument, et c’est sans doute le plus important. Celui qui marche le mieux, qui coupe court à toute discussion, qui dissipe les derniers doutes :
87 % du temps passé sur smartphone est passé sur une application (source, 2018), et même 89 % en France selon une autre source
Dans ces conditions, comment un simple site pourrait suffire à une collectivité ? Une application mobile est forcément nécessaire.
D’ailleurs, 74 % des millennials ouvrent une application quand ils s’ennuient (source, 2017).
Même les usagers le demandent !
Au-delà des usages généraux, qu’en est-il des attentes de nos administrés en la matière ? Ici aussi, le constat semble sans appel :
83 % des sondés jugent important de pouvoir signaler des dysfonctionnements via une application
37 % des sondés jugent très important de pouvoir recevoir des alertes de sécurité sur leur smartphone
Source : Enquête SFR de 2017
Décidément, toutes les sources convergent vers la même conclusion.
Et les collectivités ne s’y trompent pas, puisque si on en croit la banque des territoires, elles se rueraient toutes vers l’application mobile.
Toutes ces fonctionnalités rendues possibles par l’application mobile
Ça y est ? Vous êtes convaincus ? Ça tombe bien, car nous allons aborder le meilleur.
Non seulement l’application mobile est l’outil le plus utilisé, non seulement les administrés la demandent, mais en plus elle permet des choses particulièrement chouettes. Voyez plutôt :
- Utilisation de l’appareil photo du smartphone, pour permettre par exemple à un usager de joindre une photo à sa demande. Pratique pour illustrer le problème sur la voirie qu’il signale à la collectivité !
- Utilisation des fonctionnalités de géolocalisation, pour éviter à l’usager de saisir son adresse, ou l’endroit du signalement.
- Un temps de chargement bien plus rapide, puisque l’application est déjà téléchargée par l’utilisateur. Chaque ouverture ne déclenche que le chargement des dernières actualités et autres mises à jour de contenus.
- Un accès bien plus facile, puisqu’il suffit de taper sur l’icône présente sur son écran d’accueil. Pas besoin d’utiliser Google pour retrouver le site de la collectivité.
Ça en fait des avantages. Et encore, on a gardé le meilleur pour la fin…
Le Graal de l’application mobile : les alertes
Voilà, le mot est lâché. Le dernier argument qui finit de convaincre qui que ce soit à la réalisation d’une application mobile. Les alertes.
Une application mobile permet d’envoyer, à volonté et gratuitement, des alertes à chaque utilisateur. Ces petits messages apparaissant sur l’écran de veille du téléphone.
Vous imaginez ? L’actualité de la collectivité, la dernière nouvelle de la structure, au même endroit et avec la même importance que le dernier mail reçu ou le texto en attente. Mieux qu’un mail (que beaucoup ne lisent pas), mieux qu’un texto (qui coûte de l’argent à chaque envoi), mieux que tout ce que vous pouvez imaginer.
Avec tout ça, vous en voyez encore, vous, des raisons de ne pas faire une application mobile pour votre collectivité ?
Voilà qui clôt le deuxième chapitre de ce dossier. Cette liste alléchante de promesses portées par les applications mobiles ferait naturellement pencher n’importe qui pour la défense corps et âme de ce projet.
L’envers du décors est évidemment beaucoup moins rose. Et c’est ce que nous verrons dans le prochain article.
Je me régale et j’attends la suite ;-)
Elle arrive demain :-) N’hésitez pas à partager l’article !